Jeudi 23 décembre
En partenariat avec l’ISESCO
Dominique Picard : Présidente de CARMA et responsable du pôle Agriculture et alimentation durable au Labo de l'économie sociale et solidaire"
Patrick Viveret : philosophe et essayiste altermondialiste, conseiller maître honoraire à la Cour des comptes
Jacques Saint-Marc : Secrétaire General Groupe interministeriel Mobilités et Délégué du président de l'accord franco-chinois Développement Durable
Kais Hammami : Expert et Directeur du Centre de la Prospective Stratégique de l'ISESCO
Najib Akesbi: Professeur d’Economie
Rachid Achaachi : Chroniqueur Radio et Consultant en Géopolitique
L’amélioration des conditions de vie fait s’engager plusieurs partenaires sur soixante-six propositions dans un pacte social et écologique pour donner à chacun le pouvoir de vivre. Ce pacte de transformation sociale est bâti autour de la solidarité, de la justice sociale, du partage du pouvoir pour relever les défis de la transition énergétique et numérique.
Aujourd’hui le pouvoir d’achat est un terme utilisé en économie pour mesurer la quantité de biens et de services que l’on peut acheter avec une quantité d’argent donnée. On parle du revenu disponible, et du niveau des prix. Son évolution correspond à la différence entre la variation des revenus des ménages et la variation des prix. Le revenu disponible prend en compte les revenus d’activité ceux du travail et ceux de la propriété, ainsi que les prestations sociales reçues et diminuées des impôts versés. La réalité et la perception du pouvoir d’achat peuvent ainsi être différentes en fonction des situations individuelles. Le terme plus exact serait le « reste à vivre » pour chacun.
S’Il est assez simple de connaître l’évolution des salaires, le calcul de l’inflation est moins consensuel car basé sur des hypothèses modélisant les habitudes de consommation des français.
Le « reste à vivre » s’apprécie sur les revenus disponibles une fois déduites les charges incompressibles du ménage. Le logement par exemple, pèse jusqu’à 42% pour les plus modestes. A cela, il faut ajouter la qualité de l’alimentation, la question de la mobilité et du coût des dépenses liées aux transports, à l’énergie, aux nouvelles technologies. Il se crée des inégalités territoriales profondes entre nos concitoyens issus du monde rural ou périurbain et ceux des métropoles. Il en est de même avec l’accès aux soins. A un revenu identique, le « reste à vivre » pour chacun peut être très différent en fonction de son emploi, de sa branche professionnelle, de son lieu de résidence de son patrimoine, de la composition de la famille, de son âge etc.
La réussite du pacte du pouvoir de vivre passe par notre capacité à créer de l’innovation sociale tout en combattant les inégalités au quotidien dans les entreprises et les territoires. Les négociations à tous les niveaux doivent intégrer les questions de mobilité, de partage des richesses et de répartition de la valeur ajoutée.
L’enjeu pour les générations futures est bien le vivre ensemble dans une société plus digne, plus juste, plus équitable et plus respectueuse des hommes et de la Terre.