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En Afrique, nous disons que l'amitié, ce sont les pieds. En effet, c'est en marchant, en allant voir les autres personnes qu'on se fait des amis et qu'on entretient l'amitié. C'est ce qui m'a conduit ici aujourd'hui et qui fait que malgré l'âge, les handicaps, les contraintes et les infirmités, j'ai décidé de venir vous rejoindre. Nous avons besoin de la perplexité du monde car cela prouve notre capacité à nous émerveiller, à nous interroger. La paix n'est pas qu'une question cérébrale, c'est aussi une question de coeur, une question d'amour. Tout nous concerne, tout nous regarde si nous sommes des citoyens responsables. |
Le pouvoir de l'être humain, c'est d'en rencontrer d'autres et de se transformer par les paroles. Simplement le fait que je rencontre quelqu'un d'autre m'enrichit. Etre humain, c'est appartenir a une espèce qui est capable de se construire elle-même. La qualité d'une société se mesure à la capacité à se rencontrer. Comment peut-on être raisonnable face au progrès biotechnologique au XXIe siècle? L'idée c'est de mettre sur la question humaine, les mêmes énergies, les mêmes capacités pluridisciplinaires que pour sauver la terre. |
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Il y a aujourd'hui des prises de conscience importantes que nous n'avions pas voici trente ou quarante ans. On ne se rendait pas compte que l'on détériorait la nature, que le colonialisme, la torture et la mise a mort étaient inacceptables. Depuis l'aube de l'humanité, les enfants et les tout-petits ont été maltraités. Les plus intelligents et les plus sensibles sont morts. Ceux qui ont survécu étaient les plus teigneux et ils avaient en eux les traces de cette violence. Il y a en nous ce sadisme que des générations et des générations de nos ancêtres ont reçu. C'est ce que nous restituons. Il faut revenir au fondement même de la démocratie : la réappropriation du politique et de la démocratie par les citoyens. Il y a vraiment une culture de l'agora, ici. C'est le comportement plus que le contenu des propos qui m'a émerveillée. C'est cette inquiétude et, en même temps, cette mise en commun d'une expérience, d'une réflexion, d'une sensibilité, que les personnes nous ont donné et nous ont fait partager. C'est pour moi une raison d'espérer. Nous vivons dans une société ou trop souvent les affrontements se font dans la méconnaissance de l'autre et dans l'attribution à l'autre de sentiments qu'on lui prête. |
La seule façon de résoudre les conflits est de vivre simplement, de consommer moins, de consommer moins d'énergie, et de considérer la terre comme notre mère. Propos recueillis en 2005, lors de la 5ème édition des Dialogues en humanité sur Des raisons d'espérer?
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